Pour le premier dimanche de l'Avent, mais aussi parce-que la météo devient de plus en plus propice aux longues après-midis passées au coin du feu à s'adonner aux activités culinaires, une activité "bredle" s'imposait.
Et tant qu'à se retrousser les manches pour mettre la main à la pâte, autant en faire plusieurs fournées. L'avantage des bredle, c'est que les différentes recettes se complètent : les bredle plutôt sablés, avec des jaunes d'oeufs et du beurre, et les bredle aux blancs d'oeufs, avec des amandes ou des noisettes, et du chocolat.
Dans le fameux livre de Susan Roth, grande prêtresse du bredle depuis des décennies, une première partie de recettes est dédiée aux petits gâteaux au beurre (et souvent aux jaunes d'oeufs), et une seconde partie est consacrée petits gâteaux aux blancs d'oeufs. Il fallait y penser. En passant, je serai prête à parier que son livre détrône ceux de Pierre Hermé ou d'autres grands chefs en termes de ventes. Son livre est d'une exhaustivité rare : des dizaines de recettes de bredele, uniquement des bredele (et pas de cookies ou autres bâtards outre-atlantique), pas de fioritures, quelques pages de photos pour se faire une idée des bestioles, et c'est tout.
L'avantage de réaliser plusieurs types de bredle d'un coup, c'est qu'on peut ensuite en proposer en fin de repas et que tous les goûts seront satisfaits. Et puis, plus il y a de variété, plus le plateau de bredle est alléchant.
J'adore les spritz, ces serpents bien sablés que l'on réalise à la poche à douille cannelée. Bon, sans blague, je n'ai pas compris comment j'ai pu réussir à confectionner ces biscuits à la poche à douille la dernière fois, parce-que la pâte est vraiment très dure. Après réflexion, j'ai compris que j'aurai dû zapper le repose de 30 minutes au frigo : le beurre ayant durci au froid, la pâte s'était nettement affermie.
Face à cette pâte trop dure pour ma poche à douille (pourtant solide et robuste) j'ai donc utilisé la méthode du façonnage à la main, comme mon premier essai (qui remonte à quelques années en arrière, damn !). Et tant pis pour les cannelures.
Pour un côté encore plus gourmand, j'ai glacé mes spritz au chocolat. on trempe le biscuit cuit et refroidi dans le chocolat fondu, puis on pose le biscuit côté chocolat sur une feuille d'aluminium
Avec mes blancs restants, nous avons testé des petits gâteaux au chocolat tout simples. Ils sont plutôt moelleux, mais quelque chose manquait :un glaçage ou un fourrage au chocolat (type macarons), ou encore des éclats de noix ou d'amandes dessus. Je les imagine déjà trempés entiers dans du chocolat fondu ou du chocolat blanc...
Le lendemain (oui, la session bredele s'étalait sur deux jours), je m’attèle aux "étoiles" au citron, en sachant que ma collection interminable d'emporte-pièces ne comporte aucune étoile (incroyable). Le mélange jaune-crème épaisse est surprenant pour ce genre de sablé, mais le résultat est bien sablé, et très citronné, très frais. Ils ont l'air normaux avant cuisson, mais ensuite ils gonflent et se boursoufflent incroyablement. Encore une fois, le glaçage est indispensable non seulement pourle côté esthétique du biscuit, mais aussi pour son goût et ses textures. Ici, je n'ai pas pu m'empêcher d'ajouter quelques graines de pavot, car elles se marient à merveille avec le citron.
Et enfin, j'ai tenté des petits sablés type "Linzertorte" : une pâte sablée aux noisettes et au cacao, avec un coeur de gelée de groseilles (ou mieux : de framboises), et quelques amandes effilées pour le croquant.
2 commentaires:
Très beaux, bien finis, appétissants.
Le problème c'est qu'on les finit toujours trop vite ... il faut en refaire chaque semaine !
En tant que fin connaisseur de ces petits gâteaux sucrés typiquement alsaciens, et pour cause, je peux dire que la tradition familiale ne se perdra pas, même loin de ma terre natale. Ils sont bons et variés.
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